mardi 3 juin 2008

Le Jour du Poisson



Tes lèvres, Louise,Sont des portes d'église
Où j'entre le matin, Le chapeau à la main.
Tes lèvres, Louise, Penses-tu ce qu'elles me disent,
Ou c'est du caraco, Le rubis d'un mégot?
Après tout, peu importe Où j'allume ma clope,
Aux premiers feux du jour Ou aux foudres de l'amour,
Si les miennes se grisent À tes lèvres, Louise
Sur tes lèvres, Louise, Les miennes sont assises.
Je ne décolle plus les fesses De ce banc de messe.
Tes lèvres, Louise, Crois-tu ce qu'elles me disent,
Ou cette basilique Est un kiosque à musique?
Après tout peu importe Où j'allume ma clope,
Si ce n'est pas l'amour, Ce sont les alentours
Si les miennes se grisent À tes lèvres, Louise.
Ta lettre, Louise, Est arrivée tantôt.
Des tes lèvres cerise,Elles portent le sceau.
Tes lèvres, Louise, Me donnent congé.
Ma rage s'épuise Sur mes ongles rongés.
Paris te contient Et je suis jaloux comme un chien.
Je reviens gratter à ta porte.
Tes lèvres sont closes.
Louise, tu m'envoies sur les roses,


Dis-moi quelque chose...Rien.

0 commentaires: